Estimation d’une œuvre de Georges Lacombe

Georges Lacombe (1868-1916) est un peintre et sculpteur français associé au mouvement Nabi. Inspiré par la nature et l’art japonais, il se distingue par ses sculptures en bois et ses toiles aux couleurs vibrantes. Son œuvre reflète une vision poétique et symboliste du monde.

L’estimation d’une œuvre de Georges Lacombe repose sur plusieurs critères : le sujet, les dimensions, l’état et la provenance. Chez Pastor MDV, nos commissaires-priseurs offrent des expertises gratuites et confidentielles pour déterminer l’estimation de ces chefs d’œuvres de la peinture nabis.

Qui est Georges Lacombe ?

Georges Lacombe a été avec Paul Sérusier, Paul Gauguin et Paul Élie Ranson, un des grands maîtres de l’art nabi. Son parcours, fait d’onirisme, de voyages et de rencontres a conduit ce peintre sur les voies des nabis puis sur le chemin du néo-impressionnisme.

Le début de carrière de Georges Lacombe

Georges Lacombe naît à Versailles en 1868, dans une famille relativement aisée. Dès ses quatorze ans, il dessine dans ses cahiers de classe. Fils d’une femme artiste et d’un père journaliste, poète et chansonnier, le jeune Georges se forme de manière autodidacte (dans un contexte familial et artistique favorable) mais également par les relations qu’il noue. Ami du peintre Richon-Brunet qui lui fait découvrir l’enseignement des peintres Henri Gervex et Jacques Fernand Humbert, il est également le voisin du peintre Georges Bertrand par lequel il rencontrera le peintre Alfred Roll. C’est donc au sein d’un terreau artistique fertile que le jeune versaillais grandit.

L’œuvre picturale de Georges Lacombe est particulièrement riche. Le peintre garde toujours un carnet sur lui pour croquer des caricatures de ses amis et de la bourgeoisie versaillaise. Son premier portrait au pastel, des années 1888-1890, représente son père Jean-Baptiste Lacombe. C’est à partir de cette date qu’il entame ses premières études de peinture.

L’aventure nabie de Georges Lacombe

En janvier 1893, Georges Lacombe rencontre le peintre Paul Sérusier par l’intermédiaire d’une connaissance commune dans le monde musical. Georges Lacombe propose alors à Paul Sérusier de décorer son atelier à Versailles. De cette rencontre naîtra une relation de maître à élève. Dès novembre, Georges Lacombe expose avec les nabis à la galerie Le Barc de Bouteville.

Le peintre se met à utiliser des techniques ancestrales comme la peinture à l’œuf (tempera) ou celle de l’encaustique. Les volumes sont abolis et la perspective devient linéaire. Les couleurs vives sont cernées d’un trait noir. La ligne d’horizon devient très haute et les agencements de couleur prennent une valeur décorative nouvelle. Élève de Sérusier, Georges Lacombe n’en demeure pas moins indépendant en raison de ses rencontres avec Paul Gauguin ainsi que de son amitié avec Paul Élie Ranson.

En 1894, Georges Lacombe réalise une suite de grandes toiles illustrant les quatre saisons ou les quatre âges de la vie pour décorer la maison versaillaise de sa future belle-mère Gabrielle Wenger.

Durant ses séjours à Camaret, colonie artistique qu’il découvrit dès les années 1886, le peintre eut l’occasion dès ses débuts nabis en 1893-1894 de développer une peinture plus personnelle, teintée de japonisme. Il reviendra peindre les bords de mer à Camaret en 1896-1897.

Après les nabis

En octobre 1897, Marthe et Georges Lacombe emménagent à Alençon dans la propriété dite de l’Ermitage. Le peintre traverse une phase de transition importante entre 1898 et 1905. La naissance de sa fille Sylvie en 1898 ainsi que le basculement entre les paysages de Bretagne et de Normandie y sont pour quelque chose.

La production du peintre est assez limitée jusqu’en 1904. Il produit quelques petits panneaux, quelques grandes toiles, de nombreux croquis de sa fille Sylvie (puis de sa deuxième fille Nigelle à partir de 1900) et chose nouvelle, des gravures sur bois (entre 1897 et 1903).

Au cours de cette période, un basculement s’opère entre l’esthétique nabi et l’esthétique néo-impressionniste de Seurat et Signac. Par ailleurs, il poursuit son activité de sculpteur sur bois. Son inspiration se détourne de la mer pour se fixer sur la forêt et les arbres.

Entre 1902 et 1903, le peintre et sa femme se rendent à Biarritz, période où il redécouvre la peinture en plein air. Devant les couchers de soleil marins, le peintre s’exerce à la division néo-impressionniste des couleurs. À Alençon, le peintre représente à de nombreuse reprise la forêt d’Écouves sur les bords de la Sarthe ainsi que les rochers du Vignage. Le peintre signe son retour dans les Salons de Paris et Versailles en 1905 en présentant des œuvres nabies et néo-impressionnistes.

Après la rupture de son ami Théo Van Rysselberghe avec les membres et les principes néo-impressionnistes, Georges Lacombe se tourne vers le post-impressionnisme en conservant certains des enseignements chers aux divisionnistes. Jusqu’en 1907, il se plaît à peindre les sous-bois du Vignage et les bords de la rivière Briante.

Enfin, entre 1907 et 1914, le peintre retourne à un certain classicisme. Tourné vers l’art décoratif, il réalise des œuvres de grand format et revient à la figuration de sujets plus complexes que ceux d’un simple paysage, mais toujours en prenant comme source d’inspiration sa chère forêt d’Écouves.

Dans sa Légende de Saint-Julien l’Hospitalier, le peintre explore le thème de la chasse. Les dernières œuvres de sa vie sont marquées par la réalisation de petits panneaux en acajou peints en sous-bois.

Le sculpteur sur bois

On connaît environ 50 sculptures de Georges Lacombe, dont une trentaine en bois. La réalisation de ces œuvres est à rapprocher de l’influence de Gauguin et de l’école de Pont-Aven. Georges Lacombe sera par ailleurs surnommé le Nabi sculpteur.

L’artiste dégrossit les billes de bois à la hache avant d’entamer un travail plus fin avec des gouges et des burins. Pour certains modèles, l’artiste réalise préalablement une maquette en plâtre, si possible aux dimensions de l’œuvre finale. La sculpture finie, le peintre-sculpteur décore cette dernière avec de la polychromie et des enduits spéciaux. En 1898-1899, il réalise un grand Christ en croix qu’il présentera à la galerie Durand-Ruel.

À partir de 1907, Georges Lacombe réalise également des sculptures en bronze, dont la réalisation est confiée à Monod-Herzen et à Valsuani pour certains modèles. Après la mort de son ami Ranson en 1909, le peintre décide de fixer le portrait de ses amis nabis dans le bois ou le bronze : ces derniers furent exposés au Salon d’Automne de 1911.

Quelle estimation pour une œuvre de Georges Lacombe ?

Les toiles et sculptures de Georges Lacombe sont assez rares aux enchères. L’estimation de ces dernières dépend notamment de la technique utilisée et doit se fonder sur les dernières adjudications.

Les commissaires-priseurs de Pastor Maison de Ventes vous proposent ce tableau des estimations, à titre général.

ESTIMATION (€)OEUVRES
100 à 1 000 €

Dessins, croquis, caricatures.

Pour les dessins figurant Paul Sérusier, comptez plusieurs milliers d’euros.

1 000 – 80 000 €Huiles sur toile/panneau
600 – 11 000 €Sculptures d’édition en bronze
3 000 – 175 000 €Sculptures en bois


L’estimation des huiles sur toile dépend notamment des sujets représentés ainsi que de la place de l’œuvre au sein de la production de l’artiste. À titre d’exemple, les paysages de sous-bois dans la forêt d’Écouves dans une touche néo-impressionniste, se vendent généralement assez bien, autour des 15 000 à 25 000 euros. Il y a plusieurs années, une de ces huiles, datée vers 1906-1907, a été vendue pour 15 000 euros.

Les premiers paysages nabis, vers 1893-1894 sont plus rares. Par exemple, un paysage nabi a été adjugé il y a quelques mois pour 50 000 euros.

Les portraits peuvent s’estimer à des prix plus raisonnables. Entre5 000 et 15 000 euros quand ce sont des huiles.

Comment reconnaître une œuvre de Georges Lacombe ?

Reconnaître une œuvre de Georges Lacombe nécessite une grande connaissance de l’histoire de l’art et des caractéristiques stylistiques de ce peintre. La connaissance des différentes signatures utilisées par l’artiste peut se révéler déterminante dans l’attribution d’une œuvre au peintre.

La connaissance des différentes périodes stylistiques de l’artiste permet notamment de dater l’œuvre et de déterminer sa potentielle valeur. La confrontation de plusieurs éléments différents permet au commissaire-priseur d’authentifier un tableau car des œuvres anonymes ou des faux peuvent toujours exister.

Quelle est la signature de Georges Lacombe ?

Georges Lacombe a utilisé plusieurs signatures différentes au cours de sa vie. Avant sa période nabie de 1893, il utilise un monogramme composé des lettres GL.

Ce monogramme évoluera à partir de 1893 et sera utilisé jusqu’en 1904-1905. Durant cette période, certaines œuvres seront signées G Lacombe en oblique.

De 1904 à 1915, le peintre signe G Lacombe horizontalement et utilise un monogramme stylisé, à la manière des japonais.

Après sa mort, la famille de l’artiste a réalisé deux timbres dont un qui reprend le monogramme utilisé de 1904 à 1915 que l’on retrouve sur de nombreux dessins de l’atelier. L’autre timbre est apposé sur les tableaux provenant de l’indivision entre Sylvie et Nigelle Lacombe.

Pourquoi demander l'expertise d'un commissaire-priseur ?

Le commissaire-priseur est un spécialiste du marché de l’art. Il peut s’avérer déterminant dans l’authentification d’une œuvre de Georges Lacombe. En plus de vérifier les spécificités de sa peinture, il peut notamment réaliser les démarches complexes afin de présenter une œuvre de Georges Lacombe aux enchères.

En tant que professionnel, ce dernier a accès à une vaste documentation comme des catalogues raisonnés, à des contacts privilégiés avec les experts en peinture moderne ce qui permet de présenter une œuvre aux enchères avec toutes les garanties d’authenticité.

En garantissant l’attribution d’une œuvre de Georges Lacombe, vous permettez à cette dernière de réaliser son meilleur prix sur le marché de l’art. Les commissaires-priseurs de Pastor MDV sont là pour répondre à toutes vos interrogations concernant l’estimation et l’authenticité d’une œuvre de Georges Lacombe. Ces estimations sont bien évidemment gratuites et confidentielles.

Le saviez-vous ?

Afin de jouer les personnages d’une pièce écrite par Paul Élie Ranson en 1902 et intitulé « L’abbé Prout. Guignol pour les vieux enfants », Georges Lacombe a réalisé des marionnettes dont les têtes étaient sculptées en bois. Ces dernières seront exposées au Salon des Humoristes en 1908 et se révèlent être des chefs d’œuvre de la caricature.

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