Depuis 1996, les cartes Pokémon fascinent autant les joueurs que les collectionneurs et investisseurs. À raison puisque certaines se vendent à prix d’or… Comme ce légendaire Pikachu Illustrator, imprimé à seulement quelques dizaines d’exemplaires à la fin des années 1990 pour récompenser les gagnants d’un concours de dessin, ou ce Trophy Pikachu, remis aux finalistes des tout premiers championnats officiels. Ces cartes sont devenues des icônes absolues !
Mais contrairement à une idée répandue, les cartes les plus recherchées par certains passionnés ne sont pas toujours les plus anciennes, les plus rares ou les plus chères.
La sortie d’un film au cinéma ou d’un jeu vidéo, la distribution d’une carte exclusive lors d’un tournoi, la création d’un design inédit pour une nouvelle série… Ce marketing contribue clairement à façonner la désirabilité d’une carte Pokémon.
A travers cet article, nous allons découvrir que certaines de ces cartes sont encore accessibles aujourd’hui, mais pourraient voir leur cote exploser dans les années à venir. Petit tour d’horizon des cartes Pokémon qu’il faut rechercher !
Certaines cartes prennent instantanément de la valeur pour une raison simple : le Pokémon qu’elles représentent.
Pikachu et Dracaufeu dominent le marché depuis plus de vingt ans. Ces deux icônes apparaissent régulièrement sur les cartes les plus cotées… Un effet « mascotte » incontestable.
Mais d’autres stars tirent aussi leur épingle du jeu : Évoli et ses évolutions, comme Mew et Mewtwo, Lugia, Dracolosse, Ectoplasma, Léviator, et quelques autres Pokémon plus récents.
Les collectionneurs le savent : quand ces Pokémon apparaissent sur une carte rare, le prix s’envole. Et l’éditeur de la licence l’a évidemment bien compris et en joue depuis de nombreuses années. Habilement, certaines séries entières leur sont désormais dédiées, comme Écarlate et Violet 8.5 : Évolutions Prismatique, sortie en janvier 2025, dont certaines cartes atteignent déjà des records de vente.
Les alternatives, aussi appelées Alternate Art, font partie des cartes les plus recherchées ces dernières années.
Elles se reconnaissent facilement : un dessin couvrant toute la carte, un fond illustré détaillé, et un touché que l’on pourrait qualifier de « granuleux ». Cette texture est ressentie en passant le doigt sur la face avant de la carte. C’est d’ailleurs ce qui permet, entre autres, de les différencier des contrefaçons.
Ces cartes sont de véritables œuvres d’art miniatures. Elles montrent souvent le Pokémon dans une scène de vie ou un décor soigné — loin des visuels standardisés. Quand cette rareté graphique s’allie à un Pokémon populaire (comme un Dracaufeu ou un Mewtwo), c’est le combo gagnant.
Certaines cartes alternatives dépassent désormais plusieurs milliers d’euros une fois gradées par des sociétés comme PSA ou PCA.
Certaines cartes au design unique séduisent par leur originalité et sont également très recherchées.
Parmi les plus célèbres : les cartes Gold de la série Épée et Bouclier 12.5 : Zénith Suprême.
Elles représentent des Pokémon divins et ces 4 cartes forment un triptyque à prédelle spectaculaire lorsqu’on les assemble. (triptyque – trois panneaux auquel il a ajouté une prédelle – un panneau inférieur).
Ce genre de carte attire autant les collectionneurs que les amateurs d’esthétique. Rares, visuellement puissantes, elles incarnent la dimension artistique du TCG Pokémon.
Autre catégorie culte : les cartes Légende. Elles se composent de deux moitiés distinctes, qu’il faut réunir pour reconstituer le Pokémon complet. Ce concept est apparu à la fin des années 2000, et a immédiatement séduit les fans.
Aujourd’hui, certaines de ces cartes voient leur cote grimper en flèche, notamment lorsqu’elles sont conservées dans un état proche du neuf. Leur charme repose sur cette dualité : deux cartes, une seule œuvre.
Les Pokémon Shiny, reconnaissables à leur couleur alternative, symbolisent la rareté absolue dans les jeux vidéo (la probabilité de rencontrer un chromatique dans Pokémon Or, Argent et Cristal est d’une chance sur 8 192.). Leur version carte n’échappe pas à la règle.
L’histoire des Pokémon chromatiques, aussi appelés Shiny, dans le jeu de cartes Pokémon remonte à la fin des années 1990. Leur première apparition se fait dans les séries Neo Revelation et Neo Destiny, sous la dénomination de Pokémon Brillants. Ces cartes secrètes affichaient déjà des Pokémon aux couleurs altérées, un concept directement inspiré des jeux vidéo.
À la même époque, le Japon eut droit à une exclusivité : un Mew Brillant distribué via le magazine CoroCoro Comics, aujourd’hui considéré comme une véritable pièce de collection.
Quelques années plus tard, les Pokémon ☆ (Star) prennent le relais. Introduits dans la série EX Team Rocket Returns et EX Deoxys, ces cartes spéciales ne sont plus secrètes, mais conservent leur caractère exceptionnel grâce à leur rareté et leur design distinctif.
Avec les séries Diamant & Perle puis Platine, les Pokémon chromatiques reviennent sous une nouvelle forme : des cartes reverse marquées par une numérotation débutant par SH. Vient ensuite la série spéciale L’Appel des Légendes, qui introduit onze nouveaux Pokémon chromatiques, cette fois numérotés SL, renforçant leur statut d’objets de collection.
Sous l’ère Noir & Blanc, les cartes chromatiques reviennent en tant que cartes secrètes, accompagnées d’une mention explicite :
« Ce Pokémon extrêmement rare est d’une couleur inhabituelle. Il est très difficile à trouver. »
Enfin, les générations suivantes multiplient les apparitions de Pokémon chromatiques, notamment à travers les cartes promotionnelles et des séries emblématiques comme Destinées Occultes, célèbre pour ses 80 cartes chromatiques.
Encore relativement accessibles aujourd’hui, certaines cartes Shiny voient déjà leur valeur grimper rapidement, portées par un engouement constant et un attrait générationnel fort.
Les cartes de tournoi occupent une place à part et sont recherchées. Distribuées lors de compétitions officielles, elles portent souvent la mention « World Championships » ou « Championnat du Monde », suivie de l’année d’édition.
Plus exclusives encore : les cartes Staff, remises uniquement aux organisateurs des championnats.
Certaines de ces éditions, notamment les Dracaufeu Staff, figurent aujourd’hui parmi les plus chères du marché.
Leur rareté ne vient pas de la série, mais de leur mode de distribution ultra limité.
Une carte qui n’existe qu’à quelques exemplaires, réservée à une poignée de personnes : le rêve de tout collectionneur.
Les cartes Pokémon Escouade, apparaissent avec Soleil et Lune 9 : Duo de Choc en 2019. Ces cartes sont caractérisées par la présence de (très généralement) deux Pokémon sur la même carte. Elles sont divulguées pour la première fois lors des Championnats du Monde 2018. L’idée séduit immédiatement.
Ces duos, souvent iconiques, combinent puissance de jeu et puissance visuelle. Toutes les cartes escouades sont des cartes recherchées, mais parmi celles-ci certaines sont beaucoup plus recherchées, notamment et comme toujours, celles représentant des Pokémon favoris.
La carte Latias et Latios GX Alternative, par exemple, peut se vendre plusieurs milliers d’euros si elle obtient une note parfaite lors de sa gradation. Tout comme la carte « Arceus & Dialga & Palkia GX Alternative » de la série « Soleil et Lune 12 : Eclipse Cosmique » qui se vend plusieurs milliers d’euros également si gradée avec note maximale.
Parmi les cartes anciennes se trouvent évidemment des cartes extrêmement recherchées. Nous pensons par exemple à certaines cartes promotionnelles Wizard qui datent des années 2000. Et plus précisément Le Psykokwak Black Star Promo, ou le Pikachu Volant Black Star Promo.
Ces cartes n’ont pas vraiment de cote étant donné le peu d’historique des ventes existantes, mais nos experts s’accordent à dire que l’estimation serait sans nul doute de l’ordre de plusieurs dizaines de milliers d’euros pour une carte en bon état.
Ce côté un peu mythique s’applique à quelques autres cartes « Graal », et il en existe à travers toute l’Histoire de Pokémon. On pourrait citer le cas du mythique Poichigeon BW15 promotionnel issu de l’époque « Noir et Blanc », ou encore le Raichu « Pré-Release » dont la légende raconte que cette carte test n’aurait jamais dû sortir d’usine.
Chaque anniversaire de la franchise ou nouvelles sorties provoquent un regain d’intérêt. Les joueurs, collectionneurs et spéculateurs reviennent, les coffrets s’arrachent, les prix grimpent.
En 2016, la série XY Évolutions rendait hommage au tout premier Set de Base — un succès phénoménal. Les illustrations d’origine, modernisées, ont réveillé la fibre nostalgique d’une génération entière. Résultat : explosion des ventes, spéculation sur les boosters, et hausse des prix sur des cartes pourtant récentes.
Même scénario en 2023 avec la série Écarlate et Violet : 151, rendant hommage aux Pokémon de la première génération. L’engouement a été tel que certaines grandes surfaces ont dû renforcer leur sécurité le jour de la sortie.
Les cartes Pokémon les plus recherchées ne sont pas qu’une affaire de rareté. Elles reflètent une histoire et surtout une émotion individuelle ou collective. Chaque carte raconte un moment : une période de la vie du jeune joueur, une série culte, un tournoi mythique, un design qui a marqué les esprits.
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