La céramique aux enchères

Origine de la céramique

Depuis que le temps se mesure, l’Etre humain a éprouvé le désir, voire la nécessité de s’affronter à la matière en vue de CRÉER, qui répond sans doute au besoin de s'individualiser, de se démarquer de ses semblables, de se surpasser, ou bien de prouver sa supériorité par rapport à la matière choisie…

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A l’époque néolithique, environ 7000 ans avant notre ère chrétienne, les premiers hommes n’ont pas échappé à ce principe avec l’argile, l'eau et le soleil aidant, grâce à sa chaleur. C’est ainsi que naissaient les premières céramiques.

Les fouilles archéologiques offrent aujourd’hui encore la réponse à nos recherches sous la forme de nombreux petits morceaux de terre cuite récupérés dans des tessonnières, appelées aussi dépotoirs.

Ces rebuts céramiques ou Tessons, abandonnés volontairement ou pas, sont là, en attente d’analyses qui permettront de les identifier, de les situer dans leur région et dans le temps, voire même parfois, de reconstituer virtuellement un site céramique. A chaque nouveau tesson extrait et examiné l’homme tente de lui redonner un corps voire une âme.

Puis la matière se transforma, libérant des formes, des décors, des couleurs… Son développement fut lent, progressant à travers le Monde pour accéder plus tard au rang noble des Oeuvres-d'Art.

Qu'est-ce que la Céramique ?

La céramique est un terme générique qui regroupe : les terres cuites, les terres vernissées, les grès, les porcelaines à pâte tendre et à pâte dure, les faïences, les faïences fines.

Chaque objet créé par nos ancêtres, abandonné et retrouvé est un témoin miraculeux… Garant d’une vie qui ne s’efface pas, d’une existence où chacun doit à celui qui l’a précédé, il devient le gardien de l'éternité. Le plus modeste ustensile pétri par les mains de l’homme, chargé d’empreintes successives accumulées au cours de plusieurs vies, permet de suspendre l’instant et remonter le temps en imaginant l’histoire de tout un peuple.

De longues recherches ont été nécessaires avant de rendre étanche la terre poreuse des objets fabriqués, impropre à toute conservation alimentaire ou produits réservés à la pharmacopée. Ce principe oublié avait déjà été mis en pratique avant notre ère mais ce n’est qu’au 8ème siècle que des chimistes arabes mirent au point une pâte blanche recouverte d’un émail à base d’étain dont la formule allait engendrer la naissance de la FAÏENCE :

  • Silice (élément du sable)
  • Plomb (qui permet d’abaisser le point de fusion de la silice et de donner la transparence)
  • Oxyde d’étain (opaque et blanc)
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Naissance de la faïence : un long cheminement à travers le Monde…

Ce n’est qu’au 13ème siècle, grâce aux échanges commerciaux et aux conquêtes militaires que le secret perça les frontières de l’Occident… Puis sous la Renaissance, les artisans franchissent les Alpes pour se disperser en FRANCE et ailleurs…

ESPAGNE : l’art Mauresque fut transmis à l’Espagne à l’époque où les Maures envahissaient le pays. La réunion des 2 cultures allait générer l’Art Hispano-Mauresque.

ITALIE : grande période de créativité avec la naissance des Majoliques dont les premières présentent certaines analogies avec les faïences espagnoles de PATERNA peintes en vert et manganèse.

PORTUGAL : Les Azuleros que l’on traduit par » carreaux de céramique émaillés » sont au Portugal ce que les Majoliques sont en Italie

Les faïenciers continuent leur périple en Europe : à l’époque la ville de LYON, est une véritable plaque tournante qui permet les échanges et voit s’installer sur ses terres des Artistes italiens qui migreront ensuite sur NEVERS et ROUEN. Les fouilles entreprises ces dernières décennies à Lyon ont permis de confirmer définitivement l’attribution de ces faïences aux ateliers florentins installés dans le même quartier à partir de 1512.
L’albarelle est la forme la plus répandue des pots à pharmacie. Au mot italien albarello, certains auteurs préfèrent la terminologie autochtone – pot (en valencien), bote (en castillan) et tarro (en catalan) – pour désigner la production hispanique. Vase en majolique, souvent de forme cylindrique, il est conçu à l'origine pour contenir épices et confitures puis sert à conserver drogues solides, onguents et plantes médicinales séchées des apothicaires.
L’albarelle est la forme la plus répandue des pots à pharmacie. Au mot italien albarello, certains auteurs préfèrent la terminologie autochtone – pot (en valencien), bote (en castillan) et tarro (en catalan) – pour désigner la production hispanique. Vase en majolique, souvent de forme cylindrique, il est conçu à l'origine pour contenir épices et confitures puis sert à conserver drogues solides, onguents et plantes médicinales séchées des apothicaires.
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Quels sont les éléments nécessaires pour une fabrique de faïence ?

3 éléments sont nécessaires pour créer une fabrique de faïences :

  • Proximité d’une forêt
  • Un point d’eau
  • Une carrière argileuse

Quelle est la définition de la Faïence ?

C’est un composé d’argiles cuites à environ 1000°C recouverte d’un émail formé de plomb et de sels d’étain qui a pour but premier de rendre étanche la pièce fabriquée en terre.

  • l’émail plombifère, à base de plomb laisse voir la terre par son effet de transparence.
  • l’émail stannifère à base d’étain, en séchant, prend l’aspect d’une poudre blanche qui cache la terre.

Quels sont les deux types de cuissons utilisées en céramique pour les décors ?

Grand Feu

Grand feu : la plus recherchée par les Collectionneurs de par ses difficultés d’exécution et de réussite. Le décor est appliqué sur un émail cru, c’est-à-dire que cet émail et son décor cuisent ensemble à une même température d’environ 950/1100°C
Aucun repentir possible !

Petit Feu

Petit feu : concerne les décors à base de rouge, rose et or. Fait son apparition à Strasbourg vers 1749 grâce à la découverte du « pourpre de Cassius » qui est un précipité de sels d’or. Le décor s’applique sur l’émail déjà cuit, l’enfournement se fera à une température d’environ 600°C.

L’expression « petit feu » est admise avec réserve par certains puristes qui préfèrent l’appellation : « décor aux couleurs de réverbère » réalisé dans un four dit « de moufle ». Car la définition précise du « petit feu » s’applique à la première phase de la cuisson 1 dite au « grand feu » 400/500°C.

Texte : Michèle BOSETTI / CEA

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