Cela fait bientôt 30 ans que les cartes Pokémon font battre le cœur des joueurs et collectionneurs du monde entier. Des cours de récréation aux salles de ventes, elles ont, depuis quelques années, quitté le simple statut de jeu pour devenir de véritables objets de spéculation.
Et dans cet univers des cartes de collection où la rareté fait loi, un phénomène passionne : les Misprints, ces cartes issues d’erreurs d’impression qui se transforment parfois en trésors inattendus. On vous explique tout !
Produites dans de grandes imprimeries réparties entre les États-Unis, la Belgique, le Brésil, la Corée du Sud et bien sûr le Japon, les cartes Pokémon naissent de processus industriels d’une grande précision. Après plusieurs étapes de superpositions – couches de papier, textures, encres et textes – elles sont imprimées sur de larges planches appelées Sheets. Ce n’est qu’ensuite qu’elles sont découpées à l’unité, avant de rejoindre les fameux boosters vendus en grandes surfaces ou en librairies.
Mais cette chaîne de production n’est pas infaillible. De temps à autre, une erreur survient, donnant naissance à une carte au rendu unique.
Dans le jargon des collectionneurs, on parle de Missprint (ou Misprint) pour désigner une carte présentant une anomalie. Certaines erreurs sont minimes – un léger décalage de coupe – Misscut (ou Miscut) – tandis que d’autres transforment totalement l’objet : texte manquant, couleurs absentes, double impression, ou même carte complètement vierge.
Ces accidents, rares et aléatoires, peuvent conférer à la carte avec un défaut exceptionnel une aura particulière et in fine une cote particulière.
Les cartes Miscuts appartiennent à la grande famille des Misprints. C’est assez simple. Mais détaillons :
Le terme missprint est utilisé comme un concept générique pour désigner l’ensemble des anomalies d’impression que l’on peut rencontrer sur une carte Pokémon.
Le terme misscut, lui, désigne une anomalie plus spécifique liée à la découpe de la carte. Le miscut se produit lorsque la carte est taillée en dehors des marges prévues, donnant lieu à des bordures irrégulières, des parties d’illustration tronquées, ou parfois à des chevauchements avec la carte voisine.
Leur perception par les collectionneurs diverge : les misprints historiques sont souvent recherchés et peuvent atteindre des prix élevés, tandis que les miscuts sont plus fréquents et ne suscitent un réel intérêt que lorsqu’ils sont spectaculaires ou certifiés par un organisme de grading.
Si les collectionneurs associent souvent les cartes Shadowless à des raretés presque mythiques, il convient de rappeler qu’elles ne relèvent pas, à proprement parler, de la catégorie des misprints. Dans l’univers du jeu de cartes Pokémon, un « missprint », nous l’avons vu, désigne une erreur accidentelle survenue lors de l’impression – un texte décalé, une couleur absente, une découpe irrégulière – autant d’anomalies qui n’étaient pas prévues par l’éditeur et qui confèrent à l’exemplaire une singularité unique.
Les cartes Shadowless, elles, racontent une autre histoire : celle d’une transition assumée par l’éditeur. Lors du lancement du Set de Base en anglais en 1999, Wizards of the Coast diffusa d’abord une première impression sans ombre sur le cadre droit et en bas de l’illustration, reconnaissable entre toutes.
Ces cartes, dites Shadowless, furent produites en quantités limitées, d’abord avec le logo « 1st Edition », puis dans une version dite « unlimited », toujours dépourvue d’ombre.
Rapidement, le design fut modifié et stabilisé avec l’ajout de l’ombre, donnant naissance à la version la plus largement diffusée du Set de Base.
Toutes les erreurs n’ont pas la même incidence. Si certaines Missprint ne séduisent que des amateurs avertis, d’autres atteignent des sommes spectaculaires lors de ventes aux enchères.
Plus l’anomalie est exceptionnelle et rare, plus la carte peut prendre de la valeur. Certaines pièces uniques, impossibles à reproduire, sont ainsi devenues de véritables graals pour les collectionneurs.
Cependant, certaines erreurs d’impression peuvent au contraire faire chuter la valeur d’une carte. Un mauvais calage de l’image, une impression floue ou un décentrage trop marqué sont souvent perçus comme de simples défauts de qualité d’usine, et non comme des variantes dignes d’intérêt. Dans ces cas-là, loin de susciter l’engouement des collectionneurs, la carte perd de son attrait sur le marché, son état étant jugé inférieur aux standards attendus.
Les cartes Pokémon misprints peuvent se dénicher au sein de boosters ou de lots de cartes, bien que leur apparition reste aléatoire et relativement rare. Chaque achat n’offre donc pas la garantie de tomber sur une anomalie, loin de là, et la plupart des packs ne contiennent principalement que des cartes standard. C’est d’ailleurs cette rareté naturelle qui contribue à l’attrait des misprints auprès des collectionneurs.
Les échanges et ventes entre collectionneurs représentent également une opportunité privilégiée pour mettre la main sur une carte Pokémon missprint recherchée. Dans ces contextes, il est possible de découvrir des anomalies rares, souvent difficiles à trouver sur le marché classique, et de bénéficier (parfois) de conseils avisés sur leur authenticité et leur valeur. Ces transactions, qu’elles se déroulent lors de conventions, sur des forums spécialisés ou via des communautés en ligne, favorisent la rencontre entre passionnés et permettent de dénicher des pièces uniques qui ne circulent pas dans les circuits commerciaux traditionnels.
Les plateformes de vente en ligne et autres sites spécialisés permettent d’accéder à un large éventail d’exemplaires, des anomalies mineures aux pièces historiques rares, souvent accompagnées de photos détaillées et de descriptions précises. Les maisons de ventes spécialisées, telles que Pastor Maison de Ventes offrent quant à elles l’avantage de l’expertise professionnelle, indispensable pour évaluer correctement la valeur d’une carte unique et sécuriser la transaction.
Les collectionneurs peuvent également se tourner vers des boutiques physiques spécialisées, des conventions ou des communautés en ligne comme Reddit ou Discord, où des échanges et ventes privées sont fréquents. Dans tous les cas, pour les pièces les plus rares ou spectaculaires, il est vivement conseillé de privilégier des exemplaires gradés PSA ou CGC, gage d’authenticité et de sécurité sur le marché, et de demander une estimation gratuite auprès de notre expert Pokémon Pastor Maison de Ventes.
Très impressionnantes, les Sheets – ces planches complètes de cartes avant découpe – suscitent une fascination particulière. Conservées en marge de la production, elles se revendent parfois à des prix vertigineux.
Ainsi en 2024, une exceptionnelle planche (uncut sheet) Neo Discovery en français – Seul exemplaire connu – Autocollant Wizards de l’imprimerie s’est vendu 72 800 €.
Chez Heritage Auctions, en mai 2024 (USA) un Prototype / Pitch Uncut Sheet (Wizards of the Coast, Pokémon / Magic crossover test) a adjugé à 375 000 $.
Toujours aux USA, en 2021, chez Hake’s Auctions, la planche s’est vendue aux enchères 234 171 $ avec la désignation suivante : « 1999 Pokémon Shadowless Holographic Uncut Proof Sheet with 99 cards, including 7 Charizard cards ».
Face à la complexité du marché des cartes Pokémon, l’expertise d’une maison de ventes spécialisée comme Pastor Maison de Ventes constitue un atout majeur.
Les cartes Pokémon nécessitent un œil aguerri pour être authentifiées et correctement situées dans l’histoire de la production. Et leur valeur peut varier du tout au tout : une simple anomalie de calage peut déprécier une carte, tandis qu’un véritable misprint historique peut décupler son prix.
En confiant son lot à notre expert, le collectionneur bénéficie d’une évaluation fiable, adossée à la connaissance du marché international et aux résultats d’enchères précédentes. C’est la garantie de savoir si l’on détient une curiosité anecdotique… ou une pièce rare capable de susciter une véritable bataille entre enchérisseurs.
En octobre 1996, au Japon, les toutes premières cartes Pokémon du jeu de cartes à collectionner (le Set de Base / Base Set japonais) furent mises en circulation. C’est dans ces premières semaines d’impression qu’apparaît une particularité singulière : les cartes de ce lot initial ne comportent aucun symbole de rareté dans le coin inférieur droit — ni étoile, ni losange, ni cercle.
Après ces premiers tirages, les cartes furent corrigées : les symboles de rareté furent ajoutés, sauf pour les cartes Énergie de base, qui n’en ont jamais eu.
Ces cartes que l’on nomme aujourd’hui les « No Rarity » sont devenues au fil du temps des pièces très convoitées : elles représentent ce que beaucoup considèrent comme le premier tirage historique du Base Set Pokémon. Lire l’histoire des cartes Pokémon – article ici.
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